By Cheikh Fall, Third Path Africa
Il n’a pas vécu pour voir le drapeau hissé, mais il a préparé le sol d’où il s’est élevé.
En ce 52e anniversaire de l’indépendance de la Guinée-Bissau, nous ne faisons pas que commémorer — nous réaffirmons.
Nous réaffirmons l’héritage d’Amílcar Cabral, agronome de formation, stratège de la libération, poète de la dignité.
Il n’était pas seulement un révolutionnaire — il était un théoricien stratégique, un gardien culturel, un diplomate continental dont les idées ont traversé les frontières et les générations.
Cabral nous a enseigné que la libération n’est pas un moment, mais une méthode.
Que la culture n’est pas un ornement, mais une résistance.
Que la lutte armée sans éducation politique est une érosion, pas une révolution.
Une Constellation de Révolutionnaires
Cabral s’inscrit dans une constellation avec Kwame Nkrumah, Patrice Lumumba, Agostinho Neto et Thomas Sankara — chacun une étoile éclairant le chemin vers la souveraineté africaine :
• Avec Nkrumah, il partageait le rêve de l’unité continentale et la conviction que l’indépendance politique devait être suivie de la libération économique.
• Avec Lumumba, il partageait le feu de la dignité et la tragédie du martyre — tous deux assassinés avant que leurs révolutions ne s’épanouissent pleinement.
• Avec Neto, il a crée des mouvements clandestins dans les cercles de Lisbonne, mêlant poésie et praxis, stratégie et fraternité.
• Avec Sankara, bien que plus jeune, il partageait la certitude que le peuple doit être l’auteur de son propre destin.
Ensemble, ils ont formé une doctrine de la souveraineté active africaine — une vision qui nous appelle encore aujourd’hui à l’action.